Douz, dernière oasis avant le désert, est encore endormie là-bas, derrière les palmiers, on devine déjà les dunes. Les chameliers harnachent les dromadaires. Ils porteront la grande tente bédouine, les matelas et les immenses gamelles en aluminium. On hisse aussi sur leur bosse les provisions pour une semaine : des outres deau, des sacs de semoule, de pois chiches et des dattes, des kilos de tomates et de poivrons, de grands filets de pommes de terre et de navets
Le tout disparait dans les profonds paniers qui viennent battre les flans secs des animaux.
Une heure plus tard, la caravane se met en marche. Une fois quittée la palmeraie de Douz, le désert est tout de suite là, kaléidoscope de blonds, de roses, des blancs et docre. Parfois les dunes sont parfaitement rondes, comme moulées dans un bol géant. Parfois elles forment des collines irrégulières, véritable labyrinthe de sable doré. La longue caravane des dromadaires prend son rythme : on avance lentement, bercé par le chant des Bédouins. Vivre dans le désert est une expérience unique. Très vite on oublie les notions du temps qui passe, dargent, de besoins
Sur la trace des anciennes caravanes qui transportaient les marchandises dans tout le Sud tunisien (tapis, sel, charbon, huile dolive, peaux
).
Une fois arrivé à Ksar Ghilane,vous allez profiter des paysages de sable, tout en bénéficiant de la fraîcheur relative de l'oasis et du confort de la baignade dans une source d'eau chaude.
À un kilomètre à l'est est érigée une stèle, la colonne du général Leclerc, qui témoigne du passage de son armée en 1943 lors de la bataille de Ksar Ghilane. Elle porte l'inscription suivante :
« Ici, du 23 février au 10 mars 1943, le Général Leclerc et la Force L, venus du Tchad, ont soutenu victorieusement l'assaut des forces ennemies, leur infligeant des pertes sévères. »